Jakarta, première étape de notre voyage, et quelle ville !!
Avec plus de dix millions d’habitants, les buildings se superposent et poussent comme des champignons. Il suffit de prendre de la hauteur pour se rendre compte de l’immensité de cette capitale mais aussi du niveau de pollution assez inquiétant.
Nous sommes arrivés directement de Paris à 22:30 heure locale. Jakarta, vue du ciel, est incroyable surtout la nuit, on n’ose pas imaginer la grosseur de cette ville qui s’étend à perte de vue.
Même pas arrivé et déjà en galère
Petit aparté pour vous raconter notre première mésaventure qui est arrivée beaucoup trop tôt : la prise du premier taxi en sortant de l’aéroport. Notre atterrissage étant tard, nous avions booké une guesthouse à moins de deux kilomètres de l’aéroport pour nous reposer des 20h d’avion pour repartir plus frais le lendemain. Etant habitués maintenant à voyager, nous nous étions bien renseignés sur les différents moyens de transport : Grab et Gojek, les deux compagnies de taxi les moins chères et les plus connues.
Penses à télécharger les applications utiles à ta destination sur ton portable avant de partir (Transports, cartes hors wifi, réservation hôtels.)
Du coup, on commande, grâce au wifi de l’aéroport, un taxi (Gojek) qui annule finalement. A la sortie de l’aéroport, cette compagnie a pignon sur rue. On a demandé de l’aide, on nous a rapidement aiguillé et conduit vers l’endroit où tout le monde prenait les taxis (avec meter/compteur). L’application nous marquait 25 000 Rp (1,55€) pour rejoindre notre guesthouse. Jusqu’ici tout va bien, on roule quelques minutes en suivant la route sur l’application.
Et là, sympa comme arrivée …
Puis le chauffeur continue tout droit au lieu de tourner et nous nous enfonçons sur l’autoroute pendant 20 minutes sans possibilité de faire demi tour. Vous l’aurez compris on tourne au bout d’un moment mais avec un compteur avoisinant les 75 000 Rp (4,70€). Bref, on est dépité et on explique au chauffeur qu’on ne paiera pas ce prix et seulement celui de l’application car c’est son erreur. On arrive enfin à l’auberge. 130 000 Rp (8€) et personne à la guesthouse.
Portail fermé. (NB: lors de la réservation, il était noté que l’accueil était jusqu’à 03:00). Le chauffeur refuse que l’on parte et menace d’appeler la police. On lui explique ses torts pendant 30 minutes avant que je me décide d’aller chercher une personne dans la rue pour nous aider. Randy reste avec lui toujours pour négocier. Je trouve un jeune homme qui appelle le responsable, il arrive 10 minutes après. Après une heure de négociation sans fin, on se résigne à payer 100 000 Rp (6,20€, donc 4 fois le prix) au taxi puis on se couche enfin ! Quelle arrivée !
Lendemain, retour à l’aéroport (avec l’autre application Grab : 22 000 Rp – 1,30€) puis prendre le DAMRI bus (40 000 Rp – 2,60€ – durée 1h30 jusqu’à Pasar Minggu) pour rejoindre notre ami Angga.
Un dodo chez l’habitant
Avant le départ, on s’est dit qu’on pourrait tester pour la première fois l’application “Couchsurfing” qui permet de dormir chez l’habitant gratuitement, en échange bien entendu de passer du temps avec lui, d’être respectueux, etc… Nous étions en contact avec lui depuis quelques jours (avant de prendre l’avion, en France) ce qui nous a permis de lui demander les meilleurs moyens pour rejoindre le centre de Jakarta. Nous sommes tombés sur un hôte exceptionnel, d’une gentillesse sans nom avec l’envie de faire découvrir sa ville et sa culture.
Malheureusement, nous n’avons pas pu séjourner chez lui car sa maison était en travaux, il a booké avant même de nous prévenir un hôtel (qui était magnifique) pour deux nuits. Nous avons incité pour payer mais il nous expliquait qu’il avait aussi énormément voyagé et que ses hôtes avaient tous été bienveillants et prévenants et qu’il devait à son tour renvoyer l’appareil. Pour sûr, nous ferons la même chose s’il souhaite venir au Canada ou en France.
Nous avons passé notre temps à discuter, rire, manger des plats traditionnels et visiter des lieux typiques, grâce à notre super couchsurfer.
Notre séjour à Jakarta :
Kota Tua :
C’est l’ancienne ville de Jakarta et la première cité fortifiée coloniale néerlandaise dans la région de Jakarta. Les maisons ont gardé leurs looks d’antan, une belle atmosphère s’en dégage. Petit plus, Angga nous y a emmené le soir, on a donc pu faire les marchés de nuit et voir les bâtiments éclairés. C’est une autre ambiance à comparer de celle la journée où la chaleur est écrasante et les touristes bien présents.
Info pratique : Quartier Kota Tua
Monas :
Le Monumen Nasional, abrégé en Monas, signifiant littéralement en français « monument national », est une tour de 137 mètres située au centre de la place Merdeka, la deuxième plus grande place publique du monde. Ce monument symbolise la lutte pour l’indépendance de l’Indonésie. Angga nous avait parlé de monter au sommet, malheureusement pour nous, le Monas est fermé pendant la période du Ramadan.
Info pratique : Se rendre au Monas
La mosquée Istiqlal :
(Istiqlal en arabe signifie « indépendance ») est la plus grande mosquée d’Asie du Sud-Est. Plus de 110 000 personnes peuvent s’y rassembler.
Le bâtiment principal, rectangulaire, est surmonté d’un dôme hémisphérique de 45 mètres de diamètre. Ce dôme est lui-même supporté par douze colonnes.
Nous avons eu la chance de pouvoir rentrer avec l’aide d’Angga pour voir l’intérieur de ce sublime bâtiment. J’ai bien entendu couvert ma tête avec un hijab et mes jambes avec une longue jupe. Pendant la période du Ramadan, l’entrée pour les touristes est difficile et délicate car c’est un lieu de recueillement pour des milliers de personnes.
Nous accompagnons Angga dans tous les rituels de prières. Je me sépare des deux hommes pour aller du côté de femmes (séparation seulement avec une barrière en bois pas plus grande que 1 m, on pouvait donc encore se voir et communiquer). Angga nous a expliqué que les 7 derniers jours du Ramadan, les fidèles se rejoignent pour prier, manger et dormir 24h/24h dans la mosquée. Ça doit être vraiment impressionnant.
Info pratique : Où se trouve la mosquée Istiqlal
Conclusion d’une belle première journée
Nous rentrons à l’hôtel avec des étoiles pleins les yeux et pressés d’en savoir plus sur cette ville. Il faut noter que Jakarta en elle-même n’est pas attractive, la pollution est vraiment étouffante, mais nous avions avec nous une personne tellement passionnée par sa ville que c’était un plaisir de découvrir cette capitale. Si nous n’étions pas tombés sur Angga, nous en aurions gardé surtout un souvenir plus fade avec l’envie de partir au plus vite. Le point positif est qu’il possédait une voiture. Nous n’avions donc pas à passer notre temps à nous préoccuper des transports et des horaires.
Visite du Taman Mini Indonesia Indah
Le lendemain direction « le parc miniature de la belle Indonésie », est un parc de loisirs ayant une superficie d’environ 1 km2. C’est un résumé de la culture indonésienne à travers les 26 provinces du pays, représentées chacunes par un pavillon distinct exposant son architecture, ses costumes, ses musiques et ses danses traditionnelles. Le parc possède en outre un lac au milieu duquel on trouve l’archipel indonésien en miniature, un téléphérique, des musées, un cinéma, un théâtre, le Teater Tanah Airku et de nombreux autres équipements. L’entrée du parc est payante : 15 000 Rp (1€) pour la voiture mais moins cher si scooter ou à pied (ce que je ne vous conseille pas vu la grandeur du parc) et 20 000 Rp (1,30€) par personne. Il faut savoir que les musées à l’intérieur sont payants.
Angga nous a guidé tout du long, il nous a expliqué les différents pavillons avec leurs cultures, c’était vraiment passionnant, la visite était vraiment interactive avec lui.
Sans lui nous nous serions arrêtés prendre des photos uniquement, rien n’est expliqué ou sinon c’est écrit en Indonésien. Pas pratique. En plus, le parc est un peu vieillot. Le lieu en lui-même est sympa mais nous y serions pas restés plus de 3 heures. En période estivale, il faudrait deux à trois fois plus de temps pour parcourir entièrement le site. Mais pour nous, il n’y avait pas grand monde, nous étions les seuls touristes.
Les indonésiens nous appellent les “bule”, ça vaut dire les blancs, les caucasiens, ça se prononce comme “boulet”, on a bien ri quand on l’a appris.
Info pratique : Se balader au Taman Mini
Que faire à Jakarta ?
Voici un résumé des visites à faire et des lieux à découvrir à Jakarta.
Les activités que l’on a faite en 2 jours, tu trouveras le détail dans les paragraphes précédents :
- Monas
- Kota Tua
- Mosquée Istiqlal
- Taman Mini Indonesia Indah
Des idées d’activités récoltées un peu à droite et à gauche pour une visite plus complète :
- La place Taman Fatahillah
- Faire un tour de bicyclettes anciennes colorées appelées “Sepeda Ontel »
- Tomber sur un des nombreux spectacles spontanés d’art moderne
- Musée Fatahillah, autrement appelé Musée d’Histoire de Jakarta
- Musée Wayang (marionnettes Indonésiennes)
- Musée des arts et de la céramique
- Musée de la Banque d’Indonésie
- Musée Mandiri de la Banque
- Musée des archives
- “Toko Merah” (magasin rouge)
- Le port principal de Sunda Kelapa
- Musée Maritime
- Se balader dans les nombreux centres commerciaux de la ville (Grand Indonesia, Pacific Plaza)
Prendre les transports à Jakarta est plutôt simple.
Il suffit juste de savoir quelques trucs :
- En TAXI, passe par les deux applications Gojek ou Grab (Uber étant hors budget) et pense à toujours faire un screenshot de ton écran avec le prix. (Il peut y avoir des chauffeurs malhonnêtes). Tu peux suivre en direct la route jusqu’à ton itinéraire même si tu n’as pas de Wifi.
- En BUS, c’est entre 3 500 Rp (0,20 cts) et 7 000 Rp (0,45 cts), plus tu vas loin plus le prix augmente. Tu paies dans le bus, généralement c’est le même prix que les indonésiens donc pas d’arnaques mais attention au trafic très dense (1h annoncé contre 1h30 en réalité)
- En METRO, les bornes sont faciles d’accès et tu peux mettre en anglais. Si tu n’y arrives pas des hôtesses t’aident, pense à retirer du cash pour éviter les frais inutiles des banques. Le prix du billet varie pour la distance parcourue. Tu reçois une carte qu’il faut bien conserver : à valider avant et après. Ta carte est caution, elle coûte 15 000 Rp (1€) que tu peux récupérer en te rendant aux guichets à l’entrée.
- En TRAIN, même principe que le métro sauf que la carte (caution) coûte 10 000 Rp (0,65 cts).
- Essaie d’éviter les heures de pointes (de 8h00 à 10h00 (arrivée au travail) et de 16h00 à 18h00 (découche)) et les week-ends (où une partie des jakartanais partent de la capitale) !
Bye bye la capitale
Angga nous a gentiment proposé d’aller voir sa famille. Petit moment bien sympa avec ses parents où nous avons pu discuter un peu.
Nous voilà reparti pour la gare de Pasar Minggu (avec Angga au volant, un soulagement car nous avions nos backpacks) direction Bogor à 1h de train (bondé au début puis de plus en plus vide).
Je pense que la plupart des personnes ayant voyager en Asie seront d’accord avec nous, Jakarta n’a pas forcément d’intérêt quand on peut visiter d’autres grandes villes comme Chiang Mai (Thaïlande) ou Hanoï (Vietnam). Jakarta est une capitale immense, dense et polluée. Nous avons eu une chance incroyable d’être avec un local, Angga, qui nous a permis de vivre cette escale comme une belle expérience. Je ne pense pas que nous retournerons à Jakarta, peut-être seulement pour prendre l’avion.
marie
Bonjour à tous les deux,
Votre blog a un design très très chouette. J’ai prévu de faire une virée de plusieurs mois en Asie du Sud-Est dès l’automne 2020. Vos récits m’aident énormément.
Merci et bravo
Sac à Trip
Merci pour ce beau retour, ça nous fait trop plaisir. On a bossé dur 😉 On te souhaite de belles aventures.