Yogyakarta, une douceur de vivre

Nous avons hâte d’arriver dans cette ville dont on nous a tant parlé. Yogyakarta, la capitale culturelle de Java.


Comment relier Yogyakarta de Pandangaran

carte java pangandaran yogyakarta

Nous avons pris le bus directement de Parandangran (env 7h/8h) , c’est un petit bus (shuttle bus – compagnie privée) environ une vingtaine de personnes. Pas de climatisation et des routes cabossées… Nous qui souhaitions prendre le bus la nuit pour se reposer …

Shuttle Bus Pandangarn

On book notre trajet: 160 000 Rp /pers – 9,95€ (qu’on a payé en réalité 140 000 Rp /pers – 8,70€ en magouillant un peu avec le mec de la location de scooter car on lui a rendu le scoot avec un plein d’essence)

  • par BUS : c’est un direct, 160 000 Rp – 9,95€ (en fonction de la guesthouse) il met env 7/8h de jour et un peu moins de nuit, deux départs durant la journée : 7h du mat ou 7h de du soir.
  • par TRAIN : bus ou transport privé jusqu’à Sidareja ou Banjar puis train (env 250 000 Rp – 15,55€ par pers juste le train, pour le transport de Pangandaran ça dépend de la compagnie mais env 300 000 Rp – 18,60€ tu peux prendre le ticket aux Indomarket) après le train est plus authentique, départ à 07h 08h 09h et 16h 17h 18h

Rencontre avec Anita une couchsurfeuse en Or

On arrive enfin après 02:00 du matin chez notre couchsurfeuse. Anita. Elle a été super, deux matelas sur le sol  (ou plutôt futon) étaient prêt pour nous, et la mosquée en face de chez elle aussi, l’esprit couchsurfing avant tout. Nous avons longuement discuté au réveil le lendemain sur les activités à faire dans la ville. Anita possède sa propre agence de tourisme “Travel Lover”, ce qui est pratique et elle est de supers conseils. Nous voilà donc partis l’après midi dans les rues de Jodja pour les intimes.


Notre visite de Yogyakarta

Une entourloupe à peine arrivé

Scoot enjambé et crème solaire sur le visage, nous nous paradons sur la célèbre rue de Malioboro, connue pour ses échoppes de vêtements traditionnels : le batik. On se rend rapidement compte que cette rue est pour les touristes et les prix bien entendus exorbitants. Un peu dérouté par les techniques d’alpagage, les javanais restent quand même drôles et malins. Un homme vient vers nous en nous expliquant que c’est un prof (parlant un bon français) et qu’il attend ses élèves partis se promener au marché pour une visite de la ville de Yogya.

Il nous explique que sans sarong on ne pourra faire les temples (Borobudur et Prambanan) le lendemain car ils nous refuseraient l’entrée. Il se propose de nous montrer où en acheter. Vous voyez venir l’arnaque là, non ? Sur le coup, je fonce tête baissée  (un peu naïve j’avoue) mais Randy me dit c’est bizarre il sait où il va, etc… et effectivement, il nous amène au shop dans le marché couvert de son pote. On se dépatouille pour refuser ses offres puis on part.


Le Batik Art Center de Yogyakarta

Bon espoir cette fois-ci. On tombe sur un deuxième monsieur qui cette fois-ci était beaucoup plus “fiable”, on a discuté quelques minutes et il nous indique un centre d’art à aller visiter. Ni une ni deux, on débarque et là, une claque. Les tableaux sont d’une beauté mystique. La galerie est tenue par un professeur enseignant le batik à ses élèves.

Rapidement, il propose l’explication de la fabrication de batik. Il signifie “ce qui se dessine, ce qui se peint “ en javanais. C’est un mode d’impression sur tissu originaire datant de plusieurs millénaires provenant de l’île de Java. Les fabricants transmettent leurs secrets de création de génération en génération. On peut retrouver cette technique dans de nombreux pays d’Asie, d’Afrique de l’Ouest et du Moyen-Orient.

Le Batik est sacré pour les indonésiens, il représente des étapes de la vie, il a de nombreuses significations en fonction de ses motifs et couleurs. Il est également associé en fonction de la ville ou un famille de Sultan. Depuis 2009, le batik s’inscrit au Patrimoine culturel immatériel de l’humanité.


Les différentes étapes de fabrication d’un Batik

Il y a deux types de fabrication traditionnelle du batik : celle dite manuelle (batik tulis) et celle dite tamponnée. Nous avons pu voir la technique manuelle.

Première étape : Dessiner

Pour se faire il faut un tissu blanc, généralement du coton ou de la soie. L’artiste dessine le motif désiré à l’aide d’un calque. Il faut entre 3 jours et 1 semaine en fonction du motif pour avoir le résultat souhaité.

Deuxième étape : Appliquer la cire

Le vêtement sera trempé dans la teinture pour donner leur couleur mais pour créer les motifs il faut recouvrir les parties que l’on souhaitent blanche de cire. Elles sont recouvertes sur les deux faces pour éviter d’être imprégnées par la teinture. La cire est constituée de paraffine, de miel et de graisse animale (vache). C’est un travail d’orfèvre car la cire chaude est appliquée à la main à l’aide de petits instruments en bambou, les canting. Pour l’autre technique de batik, les hommes tamponnent les tissus blancs pour y appliquer directement les motifs à la cire (batik fait au tampon).

Troisième étape : Coloration

On peut soit tremper le vêtement (entre 5 à 10 minutes) soit appliquer les couleurs au pinceau (généralement naturelles). On peut nuancer la couleur en grattant la cire à certains endroits.

Quatrième étape : Rinçage

Le tissu en coton est bouilli dans de l’eau (20 à 30 minutes) ou le tissu en soie dans de l’essence (3 à 5 heures). Grâce à l’eau bouillante, la cire fond et laisse place à la couleur blanche. le tissu est donc rincé.

Cinquième étape :  Sécher

Le batik sèche naturellement à l’air libre et peut être séché au soleil pour éclaircir la couleur.

Il faut savoir que chaque étape est répétée autant de fois que le créateur souhaite mettre de couleurs. on commence toujours par le plus clair pour terminer par le plus foncé.

La particularité du batik est de jouer davantage sur les nuances que sur le nombre de couleurs différentes. Pour préserver les derniers motifs créés, on recouvre les motifs teints  après le séchage d’une première couleur par de la cire pour les préserver durant le trempage de la seconde couleur. Chaque couleur nécessite donc un trempage différent.

Démonstration Batik

Révélation gourmande : Les Pukis

Vous l’aurez compris on a été captivé par ces oeuvres et le travail fastidieux de ses étudiants. On décide de se promener un peu dans les petites rues en se perdant volontairement. On tombe sur des “Pukis” une sorte de gâteau traditionnel javanais. Mamamia, un délice ! on en a repris un autre. A tester si vous allez là bas, c’est entre fleur d’oranger, poudre d’amande et gros pancake.

Pukis indonesien

Achat compulsif de batik

Puis on est tombé sur un magasin qui ne paie pas de mine le “Batik ….” vous l’aurez compris une boutique de batik. Et loin des arnaques touristiques ! J’en ai profité pour acheté des petits trucs pour mes proches. Le prix est convenable et le même que les locaux.

Boutique de Batik

Prise de renseignements

Petit passage par la rue des backpackers pour se renseigner sur des tours organisés pour grimper les volcans Bromo et Ijen. On fait le choix de passer par une agence car on s’est pas mal renseigné et lu beaucoup de versions différentes. Le total des deux est très similaire et le faire en solo demande pas mal de débrouillardise. Ça on en a mais on n’a surtout pas envie de s’enquiquiner pour cette étape là. L’agence est donc la meilleure solution. (enfin ce qui nous semble l’être sur le moment)

Trek Tour Bromo Ijen

Un peu d’art …

Dernier tour dans une mini galerie d’art sur le conseil d’Anita, Bentara Budaya Yogyakarta, où devait se dérouler un concert de jazz. Nous avions mal compris qu’il se déroulait tard le soir, mais on était trop fatigué pour y assister, le lendemain le réveil va piquer … 03:30 direction les célèbres temples non loin de Yogya. Pour voir notre périple, va voir notre article : Borobudur et Prambanan

Luddy Astaghis

City Tour de la vieille ville en vélo

Dernière journée avec Anita qui nous a organisé une belle matinée en vélo. Ce tour est pour elle l’occasion de tester une nouvelle formule pour son agence : découvrir Yogyakarta différemment et plus précisément la vieille ville (Morning Tour: Discover The Old Town). Nous voila donc embarqué dans le tournage de sa vidéo promotionnelle, avec en prime une petite interview à la fin pour donner notre avis sur le tour.

On a été servis ! 15 km de vélo, elle nous a achevé mais mis plein la vue.

Nous avons parcouru la plus ancienne mosquée de la ville, des temples bouddhiste, chinois, et hindouiste, les bains du sultan laissés en ruine (beaucoup moins connu du public qui se rue au Water palace, une fabrication de chocolat traditionnel indonésien, les mini marchés tenus par une vieille dame (littéralement 4 fruits et 5 légumes tout raplapla), les bains publics, le cimetière du sultan, une maison traditionnelle javanaise, une fabrication d’argent et leur boutique, et ce qui nous a surtout plu, c’est que c’était par les toutes petites rues de la ville, là où on ne serait jamais passé, où l’âme de la ville demeure.

On recommande vivement ce tour de la vielle ville de Yogyakarta, qui permet de se faufiler dans les petites rues et découvrir des lieux atypiques loin des hordes de touriste.

Quelques images de notre matinée et de notre vidéo promo souvenir :

On a terminé ce merveilleux parcours avec un énorme sourire, des courbatures of course et une bonne glace. Merci encore Anita!

Infos pratiques : Retrouve toutes ses prestations sur son site Moana.id, Facebook et Instagram


Que faire à Yogyakarta :

Voici le résumé de nos activités (détails ci-dessus) :

  • Ballade sur Malioboro Street et ses alentours
  • Comprendre la création de Batik
  • Circuit en vélos à l’intérieur de la ville (possible à l’extérieur)
  • Se perdre et dénicher des délices à emporter
  • Les temples Borobudur et Prambanan (autre article)

Quelques activités supplémentaires pour compléter ta visite :

Le kraton

Le palais du sultan est une véritable cité fortifiée, avec des maisons, des petits commerces, des ateliers, des mosquées… Le palais en lui-même, est un bâtiment situé dans l’enceinte où l’on peut découvrir des salles luxueuses, des cours et des kiosques richement décorés.

Info pratique : Où se trouve le kraton ?

Le Taman Sari ou Water Palace

Destiné aux loisirs du sultan, avec des parcs d’agrément et des bassins.

Info pratique : Où admirer les bassins légendaires ?

Le marché des oiseaux

Les avis divergent sur ce marché, les animaux sont dans des cages mais il y a une quantité indénombrable d’animaux en tout genre.

Info pratique : Comment se rendre au marché ?

Le street-art

Perds toi dans les rues pour admirer ces dessins d’artistes mais plusieurs quartiers se détachent : les murs de la cité Kraton elle-même et ceux qui jouxtent le Taman Sari, il y a aussi le quartier de Taman Kampoeng Cyber, “cyber village” avec des start-up pour faciliter l’accès de tous à internet. Il y a aussi le quartier Prawirotaman, avec beaucoup d’auberges, d’hôtels, restaurants et agences de voyages, également appelé par les locaux : les ruelles des backpackers.

Faire du shopping au marché de Beringharjo

On y trouve de tout, vêtements en batik, fruits et légumes, épices, etc…

Info pratique : Déambuler entre les étales

Découvrir la création de Batik et tenter d’en faire.

Il possible de participer à des ateliers pour découvrir la fabrication de Batik.

Faire un tour en bling bling

Le nom parle de lui même ou un autre mode de transport traditionnel très réputé à Yogyakarta : le becak.


Comment se déplacer à Yogyakarta :

  • En SCOOTER : Entre 60 000 Rp (3,70€) et 80 000 Rp (5€)est assez simple de trouver son chemin. la ville est entourée par une large couronne qui permet de circuler rapidement, mais le mieux (d’après nous) est de passer par l’intérieur et par les petites ruelles. C’est plus folklorique et je conseille d’être à l’aise avec les virages mais elles dégagent vraiment de bonnes ondes.
  • En VÉLO : de bonnes cuisses et des trajets plutôt le matin et le soir car les deux, tu as le temps de frire. Pour le prix, on n’a pas vraiment d’idée mais c’est moins cher que le scoot évidemment.
  • En BECAK : transport traditionnel, ou attrape touriste on ne sait pas trop, le prix varie de la course, et crois moi tu auras un large choix de becak.
  • En BUS : il y a le Trans Jogja à 3 500 Rp (0,20 cts) un bon moyen de relier le centre de Yogya. Au niveau du trafic, on a trouvé moins encombré que Jakarta.
  • À PIED : si tu es dans le centre et pas loin des activités touristiques, oui fais toi plaisir mais sinon arme-toi d’une bonne paire de basket et d’eau.
  • En VOITURE : pas certaine de cette option mais ca peut se faire, aucune idée des prix. Tu peux aussi louer un chauffeur privé à la journée.

Notre avis

En conclusion, Yogyakarta est une ville dynamique où il fait bon de poser ses valises pour un petit bout de temps. Elle bénéficie d’un programme échange universitaire qui permet aux étudiants du monde entier de faire leur double diplôme dans les différentes écoles. Nous trouvons cette ville rafraichissante avec un air de capitale quand même. Bref n’hésite plus, et viens faire la rencontre de la douce Jodja.

Prochaine étape : Les temples de Borobudur et Prambanan : les géants d’Indonésie

Retrouvez toutes les étapes de notre voyage en Indonésie

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