Pangandaran, entre balade, surf et nature

Tu sens cette excitation monter quand tu sais que dans quelques heures tu arrives à la mer.

Arrivée à l’océan

C’est dans cet état d’esprit qu’on part de l’hôtel pour se rendre à la gare de bus direction Pangandaran. Tout content, on prend un Grab direction la gare de Leuwi Panjang pour prendre un bus climatisé appelé Budiman.

Mais là, mauvaise surprise, on s’était trompé de terminal!

Il faut aller à Terminal Bus Cicaheum. Obligé de prendre le bus qui fait la navette entre ces deux terminaux… une heure de trajet en plus. On est dégouté car pour une fois, le réveil avait sonné tôt pour une arrivée prévue vers 15h.

Budiman bus transport Java

Bref départ à 11h, bus plutôt confortable, très simple à trouver parmi la horde de bus (c’est écrit en gros Budiman, puis la destination est inscrite sur la devanture du bus), pas trop de monde, on a pu avoir deux sièges chacun. Après trois escales, on arrive enfin à la tombée de la nuit!


Comment relier Pangandaran de Bandung ?

carte java bandung pangandaran
  • par BUS : c’est un direct, environ 6h/7h, 78 000 Rp (4,90€) à payer dans le bus, pas de réservation à l’avance. Trajet agréable, on passe par les petits villages, les plantations de thé et les rizières. A quelques moments, on longe le chemin de fer, donc trajet similaire avec le train je pense.
  • par TRAIN puis BUS : Trajet jusqu’à Banjar puis bus jusqu’à Pangandaran. Il faut env. 3h30 pour env.75 000 Rp (4,70€) et 170 000 Rp (10,60€), il y en a environ toutes les 4 heures, puis prendre le bus de Banjar pour env. 2h5 pour env. 30 000 Rp (2€), toutes les heures.
  • par TRAIN puis TRANSPORT PRIVÉ : Trajet jusqu’à Banjar puis bus jusqu’à Pangandaran. Il faut env. 3h30 pour env.75 000 Rp (4,70€) et 170 000 Rp (10,60€), il y en a environ toutes les 4 heures, puis prendre un transport privé de Banjar ou Sidareja, style taxi ou minivan, à booker en avance, prix à négocier avec la compagnie.

Les bons plans de notre auberge

Arrivée à la guesthouse (Panorama à la plage) en marchant, environ 15 min de marche depuis le terminal de bus. Super petit cocon donnant sur la mer, idéal pour un séjour, il me semble que c’est la moins chère (75 000 Rp (4,70€) pour une personne, 150 000 Rp (9,40€) pour deux) les chambres sont convenables, pas de clim mais un ventilateur bien orienté sur le lit. C’est clean, la salle de bain partagée est très basique, pas d’eau chaude, mais on s’habitue rapidement, l’eau n’est pas si froide (chauffée le jour sur le toit par le soleil). Seul bémol, elle est assez près de la route et les chambres communiquent par un espace en dessous du plafond … du coup pas mal de bruit.

Nous avions vu qu’il y avait pas mal d’activités proposées, on décide de booker le soir même.

Rdv quelques minutes plus tard avec notre guide Din Din pour le lendemain. Il nous explique que notre activité durera toute une journée, nous partirons le matin à 9h et nous rentrerons le soir à 18h ! Yes ! On adore ce genre de journée, le soir tu t’endors rapidement et tu fais un sommeil bien profond !


De belles rencontres

A notre guesthouse, nous avons fait une super rencontre, une belle jeune belge nommée Sophie, venue tout droit du Népal où elle a passé 7 mois de Volontariat-Humanitaire. Elle est partante pour faire la journée avec nous, on était super content. Puis le matin au moment du départ Din Din se joint à nous un autre français nommé Charles arrivant d’un trip en Asie du Sud-Est ! Bref une super Team en perspective 🙂


Voici le détail de notre journée :

Départ

En scooter à 9h (Randy aux commandes et moi qui prend des photos à l’arrière)

Des chemins de traverses

Environ 30 minutes de route à travers des paysages juste incroyablement magnifiques : des rizières à perte de vue, des plantations de thé, des petits villages typiques,… Din Din passent volontairement par les chemins empruntés par les locaux pour nous montrer la beauté de leurs habitats.

Traverser d'un pont en scooter

Premier arrêt : Cocotier-man

Dans une petite pagode de cultivateurs de sucre local, un homme monte (à la force des bras) dans un cocotier pour récolter la sève : la fleur de cocotier est coupée à son extrémité puis déposée dans un sceau pour que la sève coule pendant des heures, elle est récupérée et ensuite bouillie, filtrée et compressée pour sécher en sucre roux solide ! Deux sceaux sont récoltés durant la journée. Nous avons goûté, c’est vraiment bon. Il sera ensuite envoyé aux industries pour la fabrication des gâteaux et des gourmandises.

Cocotier Man

Deuxième arrêt : Les rizières

Dans une rizière pour voir comment les femmes plantent le riz. Ni une ni deux Din Din nous propose de s’atteler à la tâche. Je me propose rapidement. J’enlève mes chaussures et hop les jambes enfoncées jusqu’aux genoux dans la terre ou plutôt l’argile. Au début, c’est pas vraiment rassurant car il y a pas mal de bêtes ou on ne sait pas vraiment ce qu’il y a au fond de l’eau, mais bon on est aventurier ou pas ! Il suffit de prendre des tiges (qui ressemblent à de longues feuilles avec des racines) et de les enfoncer dans l’argile. Pas très compliqué mais relativement physique car elles font ça toutes les heures pendant des heures, le dos courbé en plein soleil (le soleil d’Indonésie quand même), bref je leur tire mon chapeau.

Rizière indonesienne Java
Planteuse de riz

Troisième arrêt : Le marionnettiste

Dans une petite maisonnette avec un homme sur le devant. Il nous attendait en train de tailler un bout de bois dans ses mains. C’est un Daran, marionnettiste au savoir-faire reconnu dans le monde. Il taille du bois, peint et habille ses poupées à l’aide de sa femme. De riches familles font appel à lui, il est accompagné d’un orchestre et d’une chanteuse lors de ses représentations. Nous avons eu droit à un mini spectacle, c’était un honneur.

Fabrication Wayang Golek

Quatrième arrêt : le Green Valley

On se rend dans un petit village bordant la rivière. La couleur de l’eau nous frappe immédiatement : un bleu vert émeraude, c’est magnifique. On dépose nos scoots puis nos sacs à dos et nous voilà partis dans la jungle avec un guide, Harry (Din Din reste au village car il nous explique qu’il fait ça tous les jours et qu’ils se relaient entre-eux). Quelle marche ! 20 minutes parmi les arbres, les hautes herbes, on ne voit rien aux alentours tellement c’est dense, on a une confiance aveugle envers Harry. On arrive au premier point, on saute dans cette eau miraculeuse du haut d’un rocher, puis on descend le cours d’eau. Super balade, on n’en revenait pas. Malheureusement mon téléphone était déchargé du coup on a quelques photos seulement mais le reste est dans notre tête.

Pause lunch avec un repas offert par les locaux

Cinquième arrêt : le Green Canyon.

Ils ne sont pas à côté, il faut un bon 20 minutes pour y accéder. On arrive à une mini gare avec plein de bateaux, l’eau est encore incroyable, c’est vraiment la première fois qu’on voit ça, elle a l’air laiteuse, et quand on récupère un peu d’eau avec une bouteille, l’eau est propre et transparente. Il faut en prendre un pour se rendre là-bas … on avait l’impression d’être des aventuriers à la découverte d’une nouvelle terre.

Entrée Green Canyon Pandangaran

Et là ! face à nous, un spectacle grandiose, que je n’arriverais jamais à le décrire correctement : des falaises immenses et creusées par l’eau, des cascades partout, le soleil traversant ces cascades, on dirait qu’elles tombent du ciel tellement que les parois sont hautes … De nouveau en maillot de bain, on saute dans l’eau. Din Din nous demande de nous coucher sur le dos et de ne pas bouger ….

Waouh c’était fou, les gouttes tombaient du ciel sur nos corps, le soleil nous réchauffait, c’était vraiment un moment unique.

Green Canyon Pandangaran

Après il faut remonter à la force des bras le courant (très fort même pour de bons nageurs) pour atteindre une autre crique où le spectacle est encore plus majestueux.

NB : petit passage compliqué pour moi car il y avait plusieurs centaines de mini crabes (sans exagérer) pas plus gros qu’une mouche sur les parois où l’on devait accrocher nos mains, je me suis tétanisée impossible d’avancer ce qui mettait en danger les autres qui s’accrochaient tant bien que mal à ce qu’il pouvait pendant que l’eau les entraînait. Sophie m’a beaucoup rassuré en me disant “pense que ce sont des petites coccinelles ahah” c’est plus psychologique car les crabes fuyaient nos mains. Randy passait des grands coups d’eau sur les parois pour les enlever, quel homme !

Sixième arrêt : Visite des environs.

Din Din a décidé de nous achever en passant par des chemins minuscules parmi les mini villages pour retourner à notre guest… On avait mal aux fesses à cause du scoot et la route a amplifié ce mal être. Après, la course était plaisante, on passe sur un pont en bambou qu’il change tous les 4 ou 5 mois, une seule ou deux motos à la fois peuvent circuler dessus.

Rivière Pandangaran

Retour à l’auberge

Exténué et dodo à 21h. Des étoiles pleins les yeux, aucuns touristes, les lieux pour nous, c’était féérique.


Détail du Tour Green Valley / Green Canyon

Tout inclus : booker à la guesthouse “Panorama à la Plage”

  • scooter
  • essence
  • prix entrée Green Canyon et Green Valley
  • péage pont bamboo
  • location bateaux
  • repas
  • eau
  • 2 guides dont ce merveilleux Din Din.

Infos pratiques : Prix 350 000 Rp / pers soit 22€


Une surprise au réveil

Deuxième journée, réveil douloureux avec pleins de courbatures et une mauvaise surprise pour Randy. Énorme douleur au coccyx qui l’empêche de trop bouger et de s’asseoir longtemps. Pendant la redescente du Green Canyon, il s’est cogné sous l’eau contre 2 rochers. Sur le coup, il a senti une faible douleur, les muscles étaient encore chauds, mais le lendemain au repos c’est pas la même chose. Du coup, journée banalisée, balade sur la plage, travail sur le blog et dodo.

Coucher de soleil plage Pandangaran

Balade des environs en scooter

Troisième journée, on décide de bouger en scooter (50 000 Rp – 3,10€ avec la guest house Relax, c’est une suisse qui la tient, elle peut te donner des tips à faire) pour voir les alentours de Pangandaran. On se rend dans le petit village de Batu Karas. Très charmant, pas mal de guesthouse et beaucoup plus calme que Pangandaran.

Les surfeurs passionnés viennent du monde entier pour surfer sur cette plage car la passe offre une belle prise de vagues.

Par contre, on a été surpris, on s’attendait à un spot de fou mais que des petites vagues … Apparement ça dépend des marées et de la saison. En tout cas, parfait pour les novices.

On a préféré éviter le surf pour Randy et son mal de fesses mais c’est 300 000 Rp (18,80€) pour une heure de cours avec un prof et mise à disposition de la planche toute la journée ou 75 000 Rp (4,60€) juste la planche toute la journée. (contre 250 000 Rp – 15,65€ à Pangandaran même, avec 2 heures de cours puis planche all day ou 75 000 Rp (4,60€) la planche all day – après le courant est plus fort et le spot moins beau)

Au retour de Batu Karas, on en a profité pour s’arrêter dans une réserve de tortues, une sorte de petit hôpital quand elles sont capturéres par les pêcheurs pour une réinsertion en facilité. Entrée gratuite mais il y a une petit urne pour des donations. (Au bout de la plage Batu Hui à Cijulang – pas loin du gros requin)

Info pratique : Comment se rendre à la réserve de tortues

Dernier jour de repos avant Yogyakarta, départ en shuttle bus à 19h (arrivée à 02h), petit bus d’une vingtaine de place.


Que faire à Pangandaran ?

Tout le détail des excursions ci-dessous est expliqué dans les paragraphes précédents :

En journée organisée en groupe :

  • Visite des petites villages
  • Découvrir la création de sucre roux de cocotier
  • Comprendre la création de marionnettes et assister à un petit spectacle
  • Descente du Green Valley en body rafting *
  • Remontée du Green Canyon*

*Possible en solo mais à condition de louer un scooter et de prendre un guide.

En solo :

  • Découvrir Batu Karas
  • Surfer sur une plage de sable noir
  • Se perdre le long de la mer
  • Sensibiliser son esprit en visitant une réserve de tortue
  • Chiller au soleil sur la plage
  • Traverser un pont de feuille de bambou

Notre avis

Pangandaran est un petit halo de fraicheur au bord de la mer qui fait du bien après être resté plus d’une semaine dans les terres. Nos escapades avec le guide étaient vraiment bien, elles valent la peine d’être faites. Le seul point négatif, nous souhaitions nous baigner mais nous n’osions pas à cause du regard plutôt insistant des indonésiens. On nous demandait constamment d’être pris en photos. On était dans la période du Ramadan, ce qui implique le respect vestimentaire (ne pas se montrer en short et encore moins en bikini). En conclusion, Pangandaran est un bon spot pour ceux qui veulent se poser quelques jours. Les environs sont sympas, et les activités ne manquent pas.

Prochaine étape : Yogyakarta

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